Fin de journée, rude journée.
Les gens sont fous, où est passée l’amitié ?
Repos mérité.
Luc et Beauté rentrent chez eux au crépuscule, quand une lueur les interpelle.
Les voilà aspirés par un intense trou noir.
Ils traversent l’espace-temps, se distortionnent, déproportionnent, perdus dans l’immensité intergalactique.
Un mauvais présage rôde.
Ils atterrissent sur un petit bout d’île flottante.
Ils restent là longtemps, très longtemps à errer lentement.
Soudain, une porte se dessine, ils décident d’y entrer, rien de pire que l’endroit qu’ils vont quitter.
Ici, le sol est ferme, des montagnes se profilent tout autour d’eux et au loin, une silhouette, un gorille qui tient une clef et qui, ma foi, a l’air bien gentil.
Il les prend sur son dos pour traverser cette nouvelle planète désertique.
« Par l’œil du cyclope vous devrez passer pour atteindre votre but, celui de tous les êtres, l’amitié. Ouh ! ouh ! » leur susurre le gorille.
Pause — œil de cyclope — tumultes
A peine remis de leur rencontre toboggantesque avec l’Oeil, ils se retrouvent nez-à-nez avec la monstruosité, d’abord une tête, puis deux, puis trois. C’est le gardien de l’animosité.
Pour passer ils doivent le vaincre,
pif, paf, pouf, le voilà terrassé.
Instantanément, un ours au bec de canard apparaît devant eux pour les féliciter d’avoir triomphé sur cette bête qui, depuis des lustres, maintient le chaos ici bas.
« Remettez-moi cette clef, qui par Mr. Gorille vous a été donnée, coin-coin »
« Mr. Gorille et moi-même vous accompagnerons pour rentrer chez vous,
et veiller à ce que vous propagiez au monde, ce que vous étiez venu chercher,
cette chose qui avait presque disparue des cœurs bourrus,
cette chose si importante
l’amitié. »